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vendredi 28 septembre 2007

virtuel , Quelle adresse ?

Dans cette même interview par Palpitt, Thibaut Thomas dit :

"Pour moi la dichotomie fondamentale à l'oeuvre actuellement n'est pas virtuel/réel, mais plutôt en ligne/hors ligne. Cette nouvelle dichotomie est bien plus pertinente à mon sens, pour comprendre le monde dans vers lequel nous nous dirigeons.

cela me rappelle ce que disait le patron d'un laboratoire scientifique brestois sur la réalité virtuelle, qui était venu à Laval l'année dernière pour indiquer les différence entre laboratoire de recherche et centre ressource :

Ce qui est important dans la réalité virtuelle, c'est le mot réalité


Tout ça pour revenir sur un de mes dadas du moment. pour éliminer cette notion de virtualité comme étant quelque chose de déconnecté du réel, il faut revenir à la notion d'adresse : tout objet, quelqu'il soit à une adresse et un fichier numérique est aussi un objet. Reste à savoir si pour accéder à l'adresse, on a besoin d'un intermédiaire technique (ordinateur individuel - serveur - voiture - chaussure) et/ou d'un moyen de transport numérique (réseau) ou analogique (une route)




Réseau social et identité

Je viens de lire un article d'Olivier Erschield sur ce que l'on sait des réseaux sociaux dans lequel il liste informations récentes (70 millions d'utilisateurs facebook, skyrock, 1e réseau européen, 100 000 réseaux ning...) et analyses sur la collection d'identités numériques que permettront ces réseaux.

En fin d'article, il renvoie à l'interview par palpitt d'un étudiant aixois, thibaut Thomas, dont le mémoire de fin d'étude d'IEP porte sur les réseaux sociaux.

à propos de sa représentation photographique que l'on met sur ces réseaux, il dit "Ce n’est pas une fausse image, c’est une image re-présentée plutôt qu’une image représentant un comportement. Il s’agit de se mettre en avant, de projeter son identité, de l’affirmer pour inscrire son existence. On joue une scène représentant notre perception de la réalité."

L'image personnelle est à plusieurs niveau à mon avis et a suivi la courbe multi-séculaire de la médiatisation, de l'innovation technologique et du discours permis par celle-ci :

- l'image réelle, objective mais que l'on ne peut pas décrire, C'est l'image de la caverne dont parle Thibaut Thomas

- L'image que l'on découvre dans le miroir. C'est le petit enfant et c'est ce qui fait que nous sommes des êtres pensants. En fait, on ne peut appréhender sa propre image que par le miroir ou le regard des autres. C'est la prise de conscience de sa propre identité.

- l'image que l'on a de soi qui est une construction sur la base de ce que renvoie à chacun la société et qui nous est propre. C'est la prise de conscience du regard des autres qui nous pousse à nous conformer à leurs attentes. C'est l'éducation des enfants, c'est la télévision et le mode broadcast. Cette image se construit en réaction. C'est une image passive. Elle est un fantasme qui évolue au grès de la confiance que l'on a de soi et ce que l'on suppose dans le regard des autres. Cette image reste privé.

- l'image que l'on donne à voir de soi est celle que nous publions à destination des autres. C'est une image pour les autres, médiatisée, publicitaire de nous même. Elle est basée, extraite de l'image que l'on a de soi sur laquelle on a gommé les aspects privés les plus saillants. C'est l'image publique. C'est aussi une image sur laquelle on agit, c'est une image écrite qui intègre les codes médiatiques. Ainsi le discours marketting atteint la sphère de l'image de soi (personnal branding). Son image est devenu un produit à vendre. Cette image publiée, c'est le profil numérique des réseaux sociaux, le Curriculum Vitae ou les histoires de soi que l'on raconte, dans lesquelles on se met en scène. Et qui sont la carte d'identité.

- J'ai l'impression aujourd'hui qu'une autre image est en train d'apparaître. Cette image serait l'image de l'image que l'on donne à voir de soi. C'est un discours sur le discours, l'image re-présentée dont parle Thibaud. Désormais l'image est devenue la réalité. on est dans l'image de soi mise à distance par soi-même. On est devenu le premier spectateur de sa propre image.

vendredi 21 septembre 2007

Sur l'analogie

La revue sciences humaines de septembre 2007 propose un article de Emmanuel Sander sur penser l'analogie. Il est accessible ici

Citation :

Une telle flexibilité de notre lexique ? traduite ici par l'emploi de termes pour désigner des situations inconcevables lorsque ces mêmes termes sont apparus ? n'est pas seulement un phénomène langagier. Il s'agit avant tout du reflet de notre fonctionnement mental qui nous permet d'appréhender le nouveau à partir de l'ancien. Le fait de traiter l'inconnu comme du connu définit l'analogie. Son importance saute aux yeux si l'on considère que l'appréhension du monde avec un regard totalement neuf serait d'une difficulté démesurée, comparable à celle du nouveau-né pour qui les acquisitions conceptuelles se font « à la dure ». A l'inverse, ramener l'inconnu au connu permet de bénéficier, à faible coût cognitif, des acquisitions passées. L'analogie a ainsi une valeur adaptative majeure, qui repose sur trois caractéristiques remarquables de la cognition humaine.

Une première caractéristique est l'abstraction : l'être humain sait s'affranchir des particularités pour détecter les points communs...
Une seconde caractéristique est la projection : abstraire par la catégorisation permet une projection des connaissances associées à la catégorie. Cela est essentiel, car quelle serait l'utilité de regrouper des objets ou des situations en catégories par un simple étiquetage ?...

Si ce double processus d'abstraction et de projection est indissociable de l'analogie, le cœur de ce mécanisme se situe toutefois dans une troisième caractéristique de la cognition humaine : sa fluidité. Les catégorisations varient en fonction du contexte...








anatomie de l'organisation 2.0

Vue sur le blog e-learning bretagne cette carte faisant le lien entre les fonctions du corps humains et les outils web2.0

jeudi 20 septembre 2007

L'expert et le journaliste

Il semble que ce couple soit indissociable pour valider l'information. Pour se faire je renvoie à ce diaporama sur la validité de l'information dont je me sers continuellement quand j'aborde ce sujet avec mes élèves (voir la commission belge français et informatique).

Le journaliste pose un regard critique externe sur l'information, principalement par le biais du Qui ? Quoi ? Où ? Comment ? Quand ? Pourquoi ? (QQOCQP) Par ce biais, il peut faire voler en éclat les apparences et poser un cadre précis pour l'analyser.

L'expert quant à lui a pour fonction de poser un regard critique interne. Il est celui qui connait le sujet, qui peut démonter l'esbrougge, qui maîtrise le vocabulaire, les méthodes, les démarches... Sa marque, la bibliographie, la citation par les pairs et sa présence sur les écrans de télévision (;-).

Ces deux regards croisés permettent d'arriver à un haut degré de vraissemblance (désolé, je ne vois pas mieux que ce terme pour parler de l'information).

Que se passe-t-il quand il y a connivence entre les deux ?

Et bien, il faut écouter Martin Lessard poser le débat

coopérer ou collaborer

Via françois Guité, une vidéo sur la collaboration



A ce sujet, je suis en train de lire, coordonner, collaborer, coopérer et je découvre une distinction qui m'interpelle.

Pour les auteurs, la coopération est le stade ultime de l'interaction entre enseignants (le sujet est sur les pratiques enseignantes) alors que pour moi, le souvenir de la lecture de "apprentissages collaboratifs à distance" de Lundgren-cayrol et henri fait de la coopération un stade intermédiaire ou les tâches sont découpées et confié à un membre différent du groupe, ce qui fait que chacun apprend une chose différente de l'autre, alors que pour la collaboration, tout le monde fait tout et le processus est itératif, entrainant une spirale d'enrichissement continuel. Voici ce qui en est dit ici

Pour les auteurs qui distinguent l’apprentissage coopératif de l’apprentissage collaboratif, ces caractéristiques s’appliquent dans les deux cas. C’est plutôt dans la manière dont elles sont mises en oeuvre que les distinctions apparaissent. Ainsi, l’interdépendance est plus élevée dans des situations d’apprentissage coopératif : il y a spécialisation des tâches (chaque membre est responsable d’exécuter une sous-tâche) et la contribution des uns n’a de sens que si elle est complétée par celle des autres. Dans les situations d’apprentissage collaboratif, chaque membre est responsable individuellement d’atteindre le but et les apprenants sont encouragés à s’entraider dans leurs efforts et à mettre en commun le fruit de leur travail (Henri et Lundgren-Cayrol, 1996). En outre, comme le soulignent Henri et Lundgren-Cayrol (1996), les situations d’apprentissage coopératif sont davantage contrôlées par le formateur et laissent moins d’autonomie aux apprenants que les situations d’apprentissage collaboratif. Pour ces auteures, ces deux approches se situent sur un continuum, où la démarche collaborative se caractérise par une grande autonomie laissée aux apprenants et un faible contrôle de la part du formateur, tandis que la démarche coopérative se caractérise par une faible autonomie laissée aux apprenants et un fort contrôle exercé par le formateur.


mardi 18 septembre 2007

citation

"L’éducation n’a pas pour mission de former de la chair à usines." François Guité